L'autorité, version soloAdded 16/9/2008 En matière d'éducation, les clichés ont la vie dure. comme celui qui prétend que certaines personnes sont naturellement douées pour l'autorité et d'autres non. En réalité, savoir se faire obéir n'a rien d'inné! L'explication est beaucoup plus simple. "Un enfant finit toujours par obéir quand il sent qu'un adulte est vraiment décidé à lui faire respecter une limite, qu'il ne parviendra pas à le faire changer d'avis, que cet adulte est persuadé de l'importance de cette limite et convaincu de son bon droit", insiste Claude Halmos, psychanalyste et auteur de l'Autorité expliquée aux parents. Malheureusement, le problème est justement là, dans cette absence de conviction et de confiance en soi des mamans solos. "Beaucoup d'entre elles s'installent dans l'idée que de toute façon, elles n'arriveront pas à se faire obéir de leurs enfants. Elles vivent leurs difficultés en matière d'autorité comme une fatalité supplémentaire dans leur histoire : je ne suis pas comme tout le monde, je n'ai pas droit aux mêmes choses que les autres poursuit la spécialiste. Et puis ces mamans doivent aussi souvent faire avec le sentiment de culpabilité, pas forcément compatible avec l'exercice de l'autorité. "J'ai peur que mes enfants soient malheureux d'avoir des parents divorcés. Alors je tâche de compenser en leur faisant une jolie vie. Et c'est vrai que je n'ai pas toujours très envie d'interdire, de me mettre en conflit avec eux", reconnaît Sophie 31 ans, maman de Lucien 3 ans et de Coralie 5 ans. INVERSER LA VAPEUR! Voilà donc les deux terrains sur lesquels les mamans solos doivent se battre. Premièrement, se persuader que l'autorité n'est pas une violence qu'elles imposent à leurs enfants mais une nécessité absoue. Deuxièmement, se convaincre qu'elles sont tout à fait capables de relever ce défi. "Tout enfant qu'il vive avec ses deux parents ou dans une famille monoparentale essaie d'être le centre du monde, d'avoir tous les droits, d'être tout puissant. Ce sont des pulsions complètement naturelles. Sans l'éducation, l'enfant n'intégrera jamais les règles qui feront de lui un être capable de vivre au milieu des autres et d'y être heureux", insiste Claude Halmos pour bien faire comprendre le caractère vital de l'autorité. Après tout, quand la santé d'un bambin est en jeu, on sait bien le forcer à prendre ses antibiotiques sans se poser mille questions et malgré ses protestations. Pourquoi en serai-il autrement des limites qu'il faut lui faire respecter deans son intérêt et pour qu'il s'épanouisse? Plus facile à dire qu'à faire quand on est seule à la maison, sans personne pour prendre le relais, souvent débordée par le quotidien à gérer... Mais c'est possible! comment? en s'appuyant d'abord sur l'intelligence de l'enfant, capable de comprendre des tas de choses, même tut-petit. "Si je t'empêche de cracher ta purée par terre ou de donner des coups de pieds aux autres, ce n'est pas parce que ça m'amuse ou pour t'ennuyer, je le fais pour que tu apprennes à te conduire comme un grand (moi je précise un grand de son age, pour ne pas le faire grandir trop vite il doit rester à sa place d'enfant)Je t'oblige parce que c'est mon travail de maman . (qui aime son enfant, pour son bien). Je ne l'ai pas inventé. Si ton père était là, il te dirait la même chose. Ta maîtresse d'école, le docteur qui te soigne, tes grands-parents aussi", peut-on lui expliquer. Sein ou biberonAdded 2/7/2008
La question de lallaitement demeure un choix très personnel et souvent très passionnel ;à preuve les débats régulièrement organisés par la Leche League au Caféde lEcole des Parents... ou les forums « sein ou biberon » de MagicMaman ! ! !
Category : Spécial mamans
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Write a comment | Les arguments médicaux en faveur de lallaitement maternel sontbien connus ; le discours ambigu des pouvoirs publics : « Le sein,cest mieux, mais le biberon, cest aussi bien » ( ? ? ?) continue àdécontenancer les mamans hésitant entre les deux modes dalimentation.Et pourtant, la France reste en queue du classement européen tant surle nombre de bébés allaités que sur la durée de lallaitement :seulement 10 pour 100 des bébés sont encore au sein un mois après lanaissance. Et si lon admettait une fois pour toutes que, quelque soit lechoix que lon fait, il est dicté avant tout par des raisonsaffectives, parfois enfouies très profondément dans linconscient, etnon par des arguments rationnels - aussi scientifiques soient-ils ? A chacune son histoire... Témoin, cette maman adoptée que sa mère de naissance avait allaitée.Devenant mère à son tour, elle nenvisageait pas de donner le sein,jusquau moment où elle a pris conscience que son équation mèreallaitante = mère qui abandonne = mauvaise mère nétait rien dautrequun produit de sa propre histoire... Ce qui lui a permis alors dechoisir dallaiter, sans plus de réticences. « Dans ma famille, on na jamais eu assez de lait ». Et pourtant : auxUSA, où ladoption a lieu quelques heures après la naissance du bébé,on propose aux mères adoptantes de mettre le nouveau-né au sein... etla lactation se déclenche ! La succion du bébé serait le seul facteurindispensable aux montées de lait. De là à imputer toutes lesdifficultés ou impossibilités à allaiter à des motifs psychologiques,il y a un pas quil ne faut peut-être pas franchir trop vite. Cependant, on peut aussi en tirer la conclusion quil est indispensabledaider les mamans qui éprouvent ces difficultés non seulement sur leplan « technique » - position, fréquence, etc., mais aussi à tirer auclair leur propre désir. On nallaite pas uniquement pour répondre àune pression sociale (qui est loin dêtre négligeable), pour faireplaisir à sa maman, à son mari, ou même à son bébé ; une des mamansprésentes au Café de lEPE en témoigne : « Cest très contraignant,surtout au début ; il faut vraiment que ce soit une satisfaction POURSOI et pour le bébé ». ... et à chacune ses croyances ! « Comment, tu ne le nourris pas ? » - question authentique... « Bennon, je le laisse crever de faim... » Quelle maman ayant opté pour lebiberon ne sest pas sentie tentée de faire ce genre de réponse auxpersonnes bien intentionnées - dont le langage même reflète lesconvictions profondes sur les qualités maternelles de leurinterlocutrice ? La question de lallaitement suscite tellement de projections sur ceque sont ou ont été nos propres liens mère-enfant que le débat ne peutque être houleux ; aussi le plus raisonnable est-il peut-être derenvoyer dos à dos celles qui sétonneront que vous refusiez à votretout-petit les bienfaits incomparables du lait maternel, et celles quishorrifieront de ce que vous allaitiez encore à six mois, voire bienau-delà. Ladage « Mieux vaut un biberon donné avec bonheur quun seindonné à contre-cur » reste pleinement dactualité ; limportant estque chaque jeune maman puisse en décider par elle-même, trouver uneaide appropriée si elle décide dallaiter, et être reconnue comme unemaman à part entière si elle opte pour le biberon. Le menu des débats au Café de lEcole des Parents: http://www.cafe-des-parents.com/menu.html Lucile Vagner-Police |
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